À partir de la seconde moitié du XIIe siècle, le pèlerinage à Saint-Loup prend une ampleur importante. La décadence des foires de Champagne et les méfaits de la guerre de Cent Ans sont à l'origine du dépeuplement de la commune. À la suite de famines dues à la rareté du blé et de l'orge, la population diminue de moitié au début du XVe siècle. Le prieuré, pillé par les troupes anglaises du capitaine Thomas Guérard vers 1432, est abandonné ; seul subsiste son réfectoire à deux nefs datant du XIIIe siècle. Le renouveau de la commune ne s'effectue que bien plus tard, au début des années 1970. Des initiatives extra-provinoises et des opérations de desserrement originaires de l'agglomération parisienne favorisent l'implantation de l'industrie chimique à Saint-Loup-de-Naud. Au hameau de Courton-le-Haut se fixent des établissements de stockage, de conditionnement et de redistribution de matières plastiques. À partir du milieu des années 1980, le développement du tourisme local favorise l'émergence d'emplois tertiaires liés aux activités d'animation culturelle. Violet Trefusis publia plusieurs romans, soit en anglais, soit en français, qu'elle avait écrits dans sa « Tour renaissance » à Saint-Loup-de-Naud, en Seine-et-Marne, un manoir médiéval entouré de jardins d'esprit italien que la princesse de Polignac lui avait offert en « cadeau de rupture », qui à sa mort fut vidé de son mobilier et vendu par son héritier américain. D'Ombrellino comme à Saint-Loup-de-Naud, Violet Trefusis recevait des personnalités du monde politique, littéraire ou artistique, comme la reine Marie de Roumanie, la princesse Marthe Bibesco, les Sitwell, Winston Churchill, Rebecca West ou encore François Mitterrand... Située près de Provins, l'église de Saint-Loup-de-Naud appartient bien à l'Ile-de-France bien qu'étant en Champagne. Elle dépendait en effet de Sens. Dès le 10è siècle, il y avait à cet endroit une chapelle consacrée à Saint Loup. Aucun document ne permet de dater précisément la construction de l'ensemble de l'église. Le portail serait de la deuxième moitié du 12è siècle (vers 1160). Le chevet est sévère. Le choeur et ses bas-côtés sont couverts d'une seule toiture. L'abside est percée de trois fenêtres sans décoration. Une tour s'élève au-dessus de la croisée du transept, chaque face étant percée de quatre baies. Grâce à l'effort de chacun ce sont 26 960 € de dons qui ont été collectés pour ce projet : merci à tous ! Le club "Mécènes du patrimoine en Seine-et-Marne" a apporté par ailleurs 12 700 €. Le village de Saint Loup de Naud est situé à quelques kilomètres au sud ouest de Provins. L'église, implantée sur une butte qui domine la petite vallée du Dragon, est un des monuments les plus célèbres de Seine-et-Marne. Ancienne église d'un prieuré qui dépendait de l'Abbaye de Saint-Pierre le Vif, à Sens, elle a été construite en deux étapes principales aux XIe et XIIe siècles, selon une architecture romane et gothique assez rare dans le domaine champenois. L'église conserve un exceptionnel portail sculpté dont les dispositions à statues colonnes sont très représentatives des portails religieux depuis la façade de la Basilique de Saint-Denis en 1140 jusqu'au début du XIIIe sièlce. Aujourd'hui très dégardé, ce chef d'oeuvre de Seine-et-Marne nécessite un programme complet de restauration.

Du prieuré bénédictin de Saint-Loup-de-Naud fondé en 981, il ne reste plus que l’abbatiale et un ravissant village.

Mais le promeneur pourra s’attarder avec émerveillement devant les magnifiques statues-colonnes du premier gothique et admirer les sculptures remarquablement conservées de ce portail unique en Ile-de-France et visité par les touristes du monde entier. La Tour de la « Haute Maison », construite au XIIIe siècle, est l'ancienne maison forte du prieuré de Saint-Loup. Au XVe siècle, du fait de la ruine du prieuré de Saint-Loup, elle devient propriété de seigneurs locaux. Elle passe entre les mains de la famille de Saint-Phalle, puis de la princesse de Polignac, qui la donne à son amante, Violet Trefusis. Celle-ci y reçoit ses amis, comme Marcel Proust, qui vient lui rendre visite et invente, pour son roman À la recherche du temps perdu, le personnage du marquis de Saint-Loup36. Violet Trefusis y tient un salon littéraire de 1945 à 1966. À sa mort, la propriété est vendue et le mobilier dispersé. La Tour est classée au titre des monuments historiques37 par arrêté du 16 février 1990.